
La Marseillaise et les tihais
La technique indienne des tihais peut parfaitement ĂȘtre utilisĂ©e dans d’autres contextes que la musique indienne.
Rappel : un tihai est une figure (rythmique ou mélodico-rythmique) qui est jouée 3 fois de suite, pour conclure une partie ou pour conclure un thÚme.
Jouer trois fois de suite une mĂȘme courte phrase attire immĂ©diatement l’attention d’un auditeur. Ce procĂ©dĂ© s’avĂšre souvent trĂšs utile pour ponctuer le discours musical, pour marquer la fin d’un thĂšme, d’une partie ou la fin du morceau. Si ce principe la culture indienne a developpĂ© cette pratique de façon trĂšs subtile. Mais il peut, bien sĂ»r, ĂȘtre appliquĂ© dans d’autres contextes.
En voici une illustration avec les derniÚres mesures de notre hymne national. Dans les deux derniÚres mesures, la note Sib (la tonique) est jouée trois fois, avec une toute petite variante (une double croche qui précÚde la derniÚre note).
C’est un exemple de tihai trĂšs Ă©lĂ©mentaire, mais qui est cohĂ©rent avec l’esprit de la composition.

âDans la premiĂšre variante, la phrase rĂ©pĂ©tĂ©e se dĂ©cale par rapport Ă la mesure (pratique trĂšs courante dans la musique indienne).


Attention : il n’y a aucune dĂ©rision dans ces exemples ni aucune prĂ©tention Ă vouloir modifier la version originale ! Le style d’un tihai doit ĂȘtre cohĂ©rent avec ce qui prĂ©cĂšde.
En revanche ce blog vise à faire réfléchir sur la façon de conclure un thÚme, réflexion essentielle car la conclusion est la partie supposée précéder les applaudissements !