Premier morceau de mon nouvel album, Baba Rumba présente la particularité de combiner diverses approches rythmiques.
EST-CE VRAIMENT UNE RUMBA ?
Disons que ça commence comme ça, mais pour prendre ensuite des chemins buissonniers. Le langage rythmique ayant un caractère universel, ne nous privons pas de le faire voyager 😉
Quelques éclaircissements :
1/ Le thème principal , dans l’esprit de la musique latine est construit sur une mesure à 2/4, chaque temps étant divisé en 4. Comme souvent dans la musique latine les divisions du temps ne sont pas toujours métronomiquement exactes.
Par exemple la figure « double-croche / croche / double croche » peut être phrasée de façon plus relâchée. L’interprétation oscille alors entre la figure écrite et le triolet de croches.
Ce phrasé est difficile à noter précisément ce qui explique que, ponctuellement, j’ai parfois utilisé une écriture en triolets.
2/ Toute la partie centrale est construite sur des mesures composées (en particulier 7/8 et 13/8). Dans ce cas, les double-croches sont égales et l’interprétation métronomiquement exacte.
Comme dans le jazz, ou dans les musiques latines, la pulsation est stable tout au long du morceau, même dans les passages avec un groove en 6/8 (de 1’42 à 1’51 et de 1’59 à 2’08 sur la video).
Petite exception aux mesures 18 et 22 (voir figure 1) : le 2è temps est joué légèrement en arrière, comme cela se pratique souvent dans la musique cubaine pour des mises en place d’ensemble.
La vidéo de ce morceau suit précisément le découpage de l’écriture et permet de mieux sentir tous ces aspects rythmiques.
Quant au titre du morceau, il sonne comme du scat, mais il est un rythme en lui-même, puisque les deux syllabes qui le composent alternent selon la forme A / A / B / A, chère aux musiciens de jazz 😉