L’ENFANCE DE L’AIR

Ecoles Chantantes Grasse

 

En préparation. 

L’Enfance de l’Air : création pour le spectacle des Écoles Chantantes de Grasse.

Présentation aux enseignants (Y. Giombini, D. Goyone, I. Ankry)

Treize chansons originales

(musiques : Daniel Goyone, textes: Yves Giombini)

Un répertoire qui sera travaillé tout au long de l’année scolaire 2020 par plus de 600 enfants des écoles grassoises sous la direction d’Isabelle Ankry, et donné en concert en Mai 2020 au Théâtre de Grasse, accompagné par les élèves du Conservatoire de Grasse.

Commande du Conservatoire de Grasse en collaboration avec le Théâtre de Grasse et la ville de Grasse, avec le soutien de la DRAC-PACA

 

 


L’Enfance de l’Air

L’ Air, c’est ce fluide insaisissable comme l’est la musique. Un Air de musique, c’est une mélodie que chacun de nous peut chanter. Elle porte les émotions véhiculées par la musique comme l’air porte le vol des oiseaux. C’est le symbole du lien qu’entretient la musique avec l’immatériel, ce lien dont nous avons tous besoin.

L’Enfance de l’Air, c’est, à une ou deux lettres près, L’Enfance de l’Art , l’expression qui, pour moi, témoigne de la réussite d’une musique ou d’une chanson : être tellement évidente qu’elle semble simple, et qu’elle suscite chez ceux qui l’écoutent la pensée qu’ils peuvent eux aussi être artistes. Tout créateur sait que, pour arriver à cela il faut beaucoup de travail et de pratique, et que, dans ce domaine, rien n’est définitivement acquis. Mais, cette évidence, ce naturel, sont des buts vers lesquels on se doit de tendre.

A une époque où chacun s’interroge sur notre devenir et où beaucoup d’idéaux se tournent vers l’écologie, je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement avec certaines idées qui guident mon travail. De même que, sur terre, les ressources doivent être utilisées avec discernement, de même, dans une composition aboutie, chaque note doit avoir sa raison d’être par rapport au tout. C’est lorsque ce but est atteint qu’une composition devient plus que la somme de ses notes : quelque chose de vivant. C’est de cette façon que l’art apporte alors sa contribution à la diversité.

Dans ce projet, j’ai visé à ce que cette diversité s’incarne dans la faculté que possède la musique de susciter les émotions les plus variées.

Ensuite entre en jeu la façon dont le compositeur aborde le langage musical. Dans ce domaine, ma règle de conduite a toujours été de chercher un équilibre entre racines culturelles et ouverture aux musiques du monde. Certains aspects de la musique, le rythme en particulier, ont un caractère universel et beaucoup de cultures, autres que la nôtre, ont des choses à nous apporter dans ce domaine. Je me suis inspiré ici de mes expériences dans le jazz, les musiques latino-américaines, la musique indienne ou la musique africaine. Enfin dans le domaine harmonique, le jazz a prouvé que l’harmonie occidentale pouvait se métisser avec différentes couleurs mélodiques, avec différents modes. C’est une voie que j’approfondis depuis de nombreuses années.

Être artiste c’est, au fil des années, préserver en soi l’esprit de l’enfant lorsqu’il joue, tout en maîtrisant le savoir qui va lui donner forme. Je suis heureux et touché que le Théâtre de Grasse m’ait donné l’occasion de confronter toutes mes expériences musicales avec cette source infinie de rêves que représente l’enfance. Et, avec le parolier Yves Giombini, nous formons le vœu que, avec l’aide de tous les participants, chanteurs, musiciens, instituteurs, professeurs de musique et cadres institutionnels, cette « Enfance de l’Air » prenne son envol dans les cœurs de tous les participants.


La musique, à la différence du langage, n’est pas entravée par la communication du sens préexistant … aussi peut-elle toucher directement le corps et le bouleverser, provoquer la danse et le chant, arracher magiquement l’homme à lui-même.(Vladimir Jankélévitch)