METTRE SES IDÉAUX AU CLAIR
Foule sentimentale a soif d’idéal. La justesse de la formule a fait le succès de la chanson d’Alain Souchon. Et, pourrait-on ajouter, s’il est un domaine qui a besoin d’idéal, c’est bien celui de la création.
Quelques réflexions d’un musicien qui croit à son art… et qui, heureusement, n’est pas le seul !
Au-delà de la musique, si un idéal s’impose dans le monde d’aujourd’hui c’est bien celui qui prend les formes de respect de l’environnement et d’éloge de la diversité.
Comment le traduire dans le domaine musical ?
En tant que compositeur, l’expérience m’a appris qu‘il fallait viser à ce que chaque note écrite ait un sens (Mozart disait : Je cherche des notes qui s’aiment). Ce qui implique de rechercher une certaine économie de moyens et de savoir gommer l’inutile. Lorsqu’on parvient à ce que chaque note ait un sens par rapport au tout, la création s’avère vivante (durable diraient certains) et unique (donc participe à la diversité).
Présentées ainsi, ces idées seront probablement partagées par beaucoup. Mais lorsqu’on les confronte à la pratique musicale actuelle, les contradictions apparaissent nombreuses. Évidemment, il faut avoir joué beaucoup de notes inutiles pour comprendre quelles sont les bonnes. Mais, au moins, peut-on avoir une idée claire du but.
Une dernière réflexion pour qui a quelques notions de chimie : les molécules de matière plastique sont des chaînes qui répliquent à l’infini la même combinaison d’atomes. C’est ce qui fait leur stabilité, mais ne les rend pas biodégradables. Difficile, dans le domaine musical, de ne pas faire de comparaison avec l’utilisation de boucles rythmiques synthétiques, omniprésentes dans la musique diffusée par la plupart des chaînes musicales.
Attention à ce que l’accumulation de ces plastiques musicaux ne pollue pas l’océan de notre imaginaire.